Natura 2000

7 novembre 2024

2,1 millions d’euros pour les pratiques d’élevage performantes pour l'environnement et la qualité de l’eau

J. Damase - PNR Aubrac
J. Damase - PNR Aubrac

C’est le montant total des “Mesures agro-environnementales et climatiques” engagées pour 5 ans pour près de 115 exploitations situées dans les zones Natura 2000 du Parc : celles des Gorges de la Truyère, de la Haute vallée du Lot, du plateau central de l’Aubrac aveyronnais, et de l’Aubrac lozérien gérée par la Communauté de Communes des Hautes Terres de l’Aubrac.

Ces mesures permettent d’accompagner les éleveurs qui s’engagent volontairement dans le maintien ou le développement de pratiques combinant performance économique et performance environnementale.

Pour une durée de 5 années, un contrat est passé avec chaque exploitation, adapté à chaque situation et basé sur un diagnostic écologique et agricole. Le soutien représente en moyenne 3 000 € par an et par exploitation.

“Pour mettre en œuvre ce dispositif, nous disposions en 2023 de crédits insuffisants pour répondre à la demande des agriculteurs concernés” explique Olivier Guiard, directeur du Parc. “En plus de l’enjeu environnemental, il y a un enjeu eau. En effet, des prairies humides consciencieusement exploitées en amont sont nécessaires pour assurer un bon état des cours d’eau en aval. Ainsi, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne a souhaité apporter le financement complémentaire pour ne laisser aucun agriculteur sans réponse. Cela nous a permis de poursuivre la mise en œuvre de ces mesures en 2024 pour une soixantaine d’exploitations supplémentaires, auxquelles viendront s’ajouter encore une cinquantaine en 2025.”

L’autre nouveauté de ce dispositif est la proposition de plusieurs formations spécifiquement destinées à optimiser la gestion de ces zones à enjeux. Organisées par les Chambres d’Agriculture de l’Aveyron et de la Lozère, elles vont par exemple permettre aux exploitants de mieux interpréter la diversité floristique de leurs parcelles pour ajuster leurs pratiques et optimiser leur production de fourrage (quantité, qualité, précocité ou résistance,…), ou bien de mieux exploiter une zone humide, ou encore de mieux identifier le lien entre utilisation de produits anti-parasitaires et production fourragère. Des formations pointues et innovantes pour renforcer la résilience de leurs systèmes d’exploitation et des ressources naturelles.