Culture

12 octobre 2024

A Saint Chély d’Apcher, la création prochaine d’un jardin nourrissant

Résidence de territoire de Zaatar - Du paysage au jardin - PNR Aubrac
Résidence de territoire de Zaatar - Du paysage au jardin - PNR Aubrac

En 2022, les artistes de l’Atelier Za’atar avaient conduit un projet de création culinaire, “Triptyques d’Aubrac”, avec des habitants et étudiants de Saint Chély d’Apcher, à partir de plantes sauvages comestibles de l’Aubrac. La semaine dernière, Titiane Haton et Anna-Lena Hahn sont revenues pour une nouvelle résidence artistique et un nouveau projet : créer un jardin en reflet des prairies de l’Aubrac.

“Nous avons envie de créer un jardin qui soit autant nourricier que nourrissant, pour le goût, la vue et même le lien social.” explique Titiane.

“Pendant cette semaine, nous avons rencontré plusieurs partenaires. D’abord les membres des Jardins partagés de Saint Chély d’Apcher où nous implanterons ce jardin sur une parcelle en friche au sol acide et pauvre, parfait pour les plantes locales que nous choisirons. Avec le Jardin botanique d’Aubrac nous avons exploré la colorimétrie des prairies, du vert vif au brun jaune, et celle de la flore d’été du jaune vif au mauve. Avec les étudiants du lycée agricole de Civergols nous avons travaillé sur la mise en valeur de ce jardin, notamment à travers la création de panneaux d’information et des visites guidées. Enfin, avec les employés de la commune, nous avons envisagé comment s’inspirer de ce jardin pour aménager les espaces verts de la ville avec des plantes plus locales, plus faciles à entretenir et plus résistantes.”

Il faudra attendre le printemps prochain pour voir apparaître ce jardin, implanté collectivement et fêté comme il se doit. “Ce qui est très intéressant avec ce projet c’est qu’il s’inscrit vraiment dans la durée” se réjouit Laurent Joyeux, chargé de mission Culture au Parc naturel régional de l’Aubrac. “Il ouvre notre regard à une vision globale sur nos paysages, où les plantes d’ici peuvent nourrir autant l’esprit que le corps, le bien-être, la santé,… mais aussi rassembler les gens, les savoir-faire, ou encore produire une ressource première qui alimente des filières agro-alimentaires et économiques. Il y a quelque chose d’essentiel dans ce jardin”.