24 avril 2024
Les populations de chat forestier avaient presque disparu de France et l’espèce est aujourd’hui protégée. Deux populations historiques se sont maintenues isolées dans les Pyrénées et dans les Vosges, et depuis plusieurs années elles élargissent progressivement leur territoire.
En partenariat avec l’OFB Occitanie, un protocole de recherche de la présence de cette espèce a été mis en place depuis plusieurs années par le Parc. « Le programme coordonné par l’OFB nous a permis de confirmer la présence de cette espèce discrète là où nos observations furtives et nocturnes le laissaient supposer, ainsi qu’au sein de nouveaux massifs forestiers sur lesquels nous n’avions
aucune donnée potentielle. » explique B. Goguillon, chargé de mission Patrimoine naturel au Parc.
Outre le fait de confirmer sa présence, l’objectif est de voir si les individus présents dans le Massif central se rattachent génétiquement à l’une des deux populations des bastions historiques ou s’ils démontrent une connexion et un brassage génétique entre les deux populations vosgiennes et pyrénéennes. Dans les Boraldes de l’Aubrac, des pièges photos et pièges de poils ont été installés pour permettre une identification génétique. Les photos ont montré des individus qui pourraient être très probablement du chat forestier mais aucun poil n’a encore pu être collecté. La fréquentation de l’Aubrac par ce félin semble témoigner de mouvements saisonniers entre les fonds de vallées et le haut plateau, au gré de l’enneigement et à la faveur des versants les mieux exposés au réchauffement en fin de saison hivernale.
Depuis 2023, l’Office français de la Biodiversité du Cantal avec l’association naturaliste Est-Cantal a mis en place le même protocole sur la partie cantalienne de l’Aubrac et des poils ont été prélevés. Les résultats des analyses génétiques aboutiront après l’été 2024 mais des tests rapides ont bien confirmé la présence d’un chat forestier.