Agricluture

6 décembre 2023

Les transhumances entrent au Patrimoine de l’Unesco

Les Transhumances au patrimoine immatériel de l’humanité - B. Colomb - PACT Aubrac
Les Transhumances au patrimoine immatériel de l’humanité - B. Colomb - PACT Aubrac

“Nos farà de ben !” se réjouit  Bernard Bastide, président du Parc naturel régional de l’Aubrac. Mercredi 6 décembre, le comité intergouvernemental de sauvegarde de l’UNESCO a validé la candidature présentée par la France aux côtés de plusieurs pays d’Europe. 

“Je salue bien évidemment cette inscription des Transhumances au patrimoine immatériel de l’humanité. C’est une grande reconnaissance pour le  pastoralisme et le travail des éleveurs. Je pense aussi à tous ceux qui sont bénévoles et qui s’engagent dans des associations pour organiser les fêtes traditionnelles qui accompagnent les troupeaux ». 

Les fêtes des Transhumances à Aubrac et Saint Côme d’Olt, à Saint Geniez et à Bonnecombe attirent chaque année de nombreux visiteurs. Ces fêtes traditionnelles permettent de valoriser ce patrimoine vivant. La transhumance permet aux vaches Aubrac ayant passé l’hiver au chaud dans les fermes de la vallée de monter passer l’été sur le plateau pour profiter de l’herbe en abondance. En automne, sur l’Aubrac, la transhumance des vaches qui redescendent dans les vallées porte le nom occitan de Davalada, celle-ci se fête du côté d’Argences en Aubrac.

Le Parc de l’Aubrac représente la Fédération des Parc naturels régionaux de France au sein du comité de pilotage de cette candidature UNESCO. “Il faut saluer le travail du Collectif des races de montagne, cheville ouvrière du dossier en collaboration avec les associations pastorales et de races, Chambres d’Agriculture de France et les ministères de la Culture et de l’Agriculture” souligne Olivier Guiard, directeur du Parc de l’Aubrac. “Grâce à cette inscription, le cadre juridique de cette pratique ancestrale va être transcrit en droit moderne afin de la protéger juridiquement. Cela permettra aussi de développer des formations aux métiers de bergers et vachers et de préparer l’avenir. Ce classement doit permettre d’insuffler une politique dynamique en faveur de la connaissance, de la promotion, de la valorisation et de la transmission de cet héritage culturel » conclue-t-il.