Reçus sur l’Aubrac à l’automne, les inspecteurs du ministère de l’Agriculture ont rendu leur rapport sur les externalités positives de l’élevage.
Vitalité des territoires, ancrage des filières, paysages et entretien d’écosystèmes équilibrés, réchauffement atmosphérique, santé humaine,… Un bon nombre de sujets ont été étudiés par Dominique Chabanet et Charles Pujos, rapporteurs de cette mission ministérielle qui ont, entre autres, été accueillis par le Parc naturel régional de l’Aubrac en septembre 2023.
Sur la photo de gauche à droite : Olivier Guiard, directeur du Parc naturel régional de l’Aubrac, Florence Moesch, Fédération des Parcs naturels régionaux de France, Murielle Vabret, vétérinaire à Argences en Aubrac et élue du Parc naturel régional de l’Aubrac, Benoît Rozière, éleveur à Saint Amans des Cots, Charles Pujos et Dominique Chabanet, inspecteurs du ministère de l’Agriculture et Didier Cassagnes, agriculteur à Saint Amans des Cots et élu du Parc naturel régional de l’Aubrac.
“C’est un soulagement de lire ce rapport” confie Didier Cassagnes, agriculteur à Saint Amans des Cots et élu du Parc. “C’est une reconnaissance pour l’élevage, comme socle de la vie économique et sociale de nos espaces ruraux, mais aussi comme producteur de services environnementaux à travers le pâturage, le maintien d’espaces ouverts, de paysages, d’une biodiversité riche et diversifiée…”. Durant 2 jours, les inspecteurs avaient été reçus côté Lozère par Pierre Rey et Julien Pignol, éleveurs à Saint-Laurent-de-Muret et Recoules-d’Aubrac, et côté Aveyron par Benoit Rozière et Caroline Carrette, producteurs de fromage de Laguiole à la Borie Haute (Saint-Amans-des-Côts), accompagnés par les organisations professionnelles agricoles, l’OS Aubrac, Boeuf fermier Aubrac, Fleur d’Aubrac, les Pépites de l’Aubrac, la Coopérative Jeune Montagne et les Chambres d’Agriculture.
Dans son rapport, la mission a “exploré les externalités de l’élevage pour séparer le vrai du faux, hiérarchiser les arguments, et montrer une réalité qui mériterait d’être mieux valorisée ; dans cette perspective, elle aborde en priorité les externalités positives, sans occulter néanmoins certaines réalités ou dérives”, avant d’émettre plusieurs recommandations. “Je retiens que le gaz entérique de nos vaches possède un cycle rapide et neutre. En revanche, des progrès peuvent être faits sur le bilan carbone de nos productions malgré nos contraintes géographiques défavorables qui peuvent expliquer un certain retard sur le transport (achats/ventes), la mécanisation, l’aménagement des bâtiments, les intrants…” note Didier Cassagnes. “J’ai aussi aimé lire que ce rapport pointe “l’aberration d’une France où l’élevage diminuerait tandis qu’augmenteraient dans le même temps les importations” de viande. “Ce rapport est très intéressant. Il a le mérite de saluer le formidable impact de l’élevage sur l’économie rurale de nos villages, ses bonnes pratiques sont les garantes de la très bonne santé environnementale de nos espaces naturels” ajoute Bernard Bastide, président du Parc.