Zones humides

28 janvier 2025

Près de 1000 hectares suivis et préservés grâce à l'implication des acteurs locaux

Ruisseau de Place Naltes - PNR Aubrac
Ruisseau de Place Naltes - PNR Aubrac

Mercredi 28 janvier, un comité de pilotage est venu faire le bilan final d’un important programme de 4 années de travail sur la préservation des zones humides, le premier du genre. “Le premier structurant pour l’Aubrac, et le premier porté par le Parc” explique Bertrand Goguillon, chargé de mission Patrimoine naturel au Parc.

“Avant, les acteurs locaux travaillaient chacun sur leurs secteurs, la particularité de ce programme a été de mettre tout le monde autour de la table, acteurs locaux, élus, agriculteurs, partenaires et experts, pour coordonner les actions et renforcer la concertation locale” poursuit-il.

Avec ses zones humides, ses sources, ses lacs et ses tourbières,… la réalité physique de l’Aubrac lui confère une forte responsabilité vis-à-vis des enjeux d’un territoire bien plus large : alimentation en eau potable, abreuvement des troupeaux et pousse de l’herbe, soutien des étiages. Mais aussi stockage du carbone atmosphérique et préservation d’une biodiversité particulièrement riche. Enjeux soumis à la pression des dérèglements climatiques constatés années après années. Dans la Charte du Parc, ces enjeux avaient été identifiés, ainsi que 34 sites naturels d’intérêt majeurs. Pour ce programme, l’attention a été portée sur 9 d’entre eux, totalisant 976 hectares. L’essentiel du travail a consisté en la réalisation d’études pour améliorer la connaissance. Adaptées aux besoins de chaque site, ces études ont pu porter par exemple sur leur fonctionnement hydrologique, la topographie du bassin versant, l’inventaire de la faune ou de la flore, la cartographie des habitats naturels, la pose de piézomètres pour mesurer les variations d’eau dans la tourbe, mais aussi le suivi de la fréquentation touristique grâce à la pose d’éco-compteurs et à l’utilisation de l’outil participatif Outdoorvision.

  1. Tourbière d’Yrisson,
  2. Source du Remontalou et les zones humides du Puy de la Tuile,
  3. Complexes tourbeux de la Vergne des Mazes et des Claques,
  4. Tourbière des Roustières,
  5. Ancienne tourbière du Pendoulhou,
  6. Zones humides du ruisseau de Place-Naltes,
  7. Lac de Saint-Andéol,
  8. Lac de Born,
  9. Réseau de laquets du plateau de Panouval.

“Ces études ont démontré le bon fonctionnement de certains sites et des mesures de gestion pourront être envisagées pour renforcer leur protection et leur résilience” présente en bilan la chargée de mission pour l’eau Cloé Garrel. “Cela a également permis d’identifier des points précis de dysfonctionnements et de fragilités : ensablement de cours d’eau, piétinement, drainage, écobuage, retournement de prairie, érosion de berge,… Pour chaque site, un groupe de travail a été constitué pour partager les analyses, regroupant acteurs locaux et experts. À partir de ce travail de concertation, plusieurs actions ont été engagées en fonction des besoins de chaque site : réalisation de plans de gestion, aménagements légers pour préserver les zones plus fragiles, amélioration de l’abreuvement des troupeaux, acquisition de terrain par une commune pour préserver la ressource en eau potable… 


Le travail n’est pas terminé, il se poursuivra toujours en concertation avec les acteurs locaux,  au cas par cas, et grâce à un nouveau programme soutenu par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.” Les partenaires clés de ce programme sont les collectivités, les Conservatoires d’espaces naturels d’Occitanie et d’Auvergne-Rhône-Alpes, les Fédérations de pêche et l’Office national des forêts.