Les forêts dites « anciennes » représentent un peu moins de 40% des forêts de l’Aubrac. On les dit « anciennes » si l’on est capable de savoir qu’elles sont boisées depuis au moins 1840.
Les forêts anciennes jouent un rôle particulier dans le maintien d’une biodiversité forestière spécifique que l’on ne retrouve pas en milieu ouvert. L’absence de défrichement et d’usage agricole permettent la présence d’espèces rares et endémiques comme la rosalie des Alpes. Néanmoins, la survie de ces espèces repose fortement sur deux aspects : le maintien des arbres autochtones (hêtre, chêne, pin) et le maintien d’une trame de vieux bois. La gestion forestière conduit souvent à réduire la présence de ces arbres considérés comme improductifs. Pourtant, plus d’un tiers de cette biodiversité forestière dépend de la présence de vieux arbres et de bois mort !
Depuis 2016, le Parc de l’Aubrac est partie prenante du programme « forêt ancienne » en partenariat avec l’ensemble des Parcs du Massif central, l’ONF, le CNPF et le Conservatoire botanique du Massif central. Ce programme vise à améliorer les connaissances sur l’identification des forêts anciennes et matures, sensibiliser les propriétaires et gestionnaires et préserver les forêts remarquables. Ce programme a notamment permis l’installation d’un martelloscope dans une chênaie hétraie sur la commune de Jabrun.