Groupes de travail agriculture et faune sauvage

« Consolider l’identité agro-sylvo-pastorale de l’Aubrac face à certaines espèces impactantes »

En Aubrac, l’élevage constitue une activité économique majeure pour le territoire mais aussi pour la pérennisation d’une partie du patrimoine naturel : prairies diversifiées, zones humides et tourbières par exemple.

Ce territoire est aussi le lieu de vie de plusieurs espèces qui s’y développent pour tout ou partie de leurs phases de vie, avec des populations variables : 

  • cerf élaphe (présence permanente avec reproduction),
  • chevreuil (présence permanente avec reproduction),
  • sanglier (présence permanente avec reproduction),
  • loup (présence permanente sans preuve de reproduction),
  • vautour fauve (présence saisonnière pour le nourrissage).

L’évolution de ces espèces est à penser à une échelle plus large que l’Aubrac. Un équilibre fragile s’est développé entre les composantes du territoire, régulièrement remis en question en fonction de l’évolution de la taille des populations d’espèces sauvages et des secteurs où elles sont présentes. 

Accompagner le territoire

Les espaces naturels de l’Aubrac rassemblent des enjeux forts liés à la préservation du pâturage et à la production de fourrage pour l’élevage, mais aussi à la production de bois, à l’attractivité touristique et à la préservation de la biodiversité. 

Dans le courant de l’année 2021, le Parc a fait émerger un projet structurant destiné à créer des lieux de dialogue dédiés à la conciliation entre activités humaines et faune sauvage. Plusieurs groupes de travail ont été mis en place  :  vautour fauve, loup et cervidés. 

La composition des groupes de travail est établie par les élus du Parc, référents sur ces thématiques, et sur proposition des services. Elle rassemble une diversité d’acteurs de l’Aubrac issue des 3 départements, autour d’une quinzaine de personnes volontaires, venant apporter leurs compétences techniques : Agriculteurs, forestiers, vétérinaires professionnels du tourisme, naturalistes, services de l’Etat et élus du Parc.

 

Objectifs

Le Parc de l’Aubrac ne peut pas faire évoluer la réglementation : il n’a pas de pouvoir réglementaire, il agit par la technicité, le partage de connaissance et le dialogue.

Biches - Théo Bonnefous
Carte 1

Un outil de dialogue territorial

Plusieurs réunions de ces groupes de travail ont été menées en 2021 et 2022, pouvant parfois se décliner en visites de terrain ou en rencontres autour d’une projection-débat. Ce travail a permis :

  • d’écouter la diversité des points de vue, de comprendre l’ensemble des avis et des raisons qui amènent aux différents positionnements, de partager les accords et les divergences,
  • de partager les connaissances et d’analyser les situations à la lumière de données objectives : état des lieux objectivé par les bilans annuels sur le territoire du Parc des interactions constatées et expertises réalisées,
  • d’identifier les besoins en information des membres et de produire la connaissance : études & production de données avec une volonté de neutralité et d’objectivité, outils de diffusion de l’information,
  • de cheminer ensemble vers des solutions, en émettant des propositions techniques et expérimentales.

L’état d’esprit qui régit ces travaux permet de faire de ces Groupes de travail un véritable outil de dialogue territorial, en coordination et complémentarité à l’échelle territoriale avec les démarches de l’Etat (comités départementaux et missions des services).

 

Financeurs

Élus et agents

GOGUILLON Bertrand
Bertrand Goguillon
Chargé de mission Patrimoine naturel
Marieke Paardekooper
Marieke Paardekooper
Chargé de mission Forêt, filière bois
Christian Malavieille
Maire délégué de Javols et élu référent forêt pour la Parc de l'Aubrac
Murielle Vabret

Les actualités de ce programme

Enclos/exclos forestier - PNR Aubrac
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Campagne de sensibilisation "Quand on arrive en Parc" - PNR Aubrac
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Avec l’automne qui arrive, les forêts de l’Aubrac se parent de leurs plus belles couleurs, les champignons laissent pointer leurs chapeaux et les cerfs, en rut, entament leur brame. Les randonneurs, VTTistes, photographes… vont profiter de cette saison magique. En même temps, les forestiers et les agriculteurs travaillent dans ces espaces naturels et les chasseurs démarrent leur saison. Cette “multifonctionnalité” des espaces est bien connue des acteurs locaux. A l’invitation du Parc naturel régional de l’Aubrac, plusieurs d’entre eux s’étaient donné RDV jeudi 12 septembre près de la croix des 3 évêques, point de jonction de la Lozère, du Cantal et de l’Aveyron. Leur crédo : “On va s’aimer”, la chanson populaire de Gilbert Montagné est détournée pour venir illustrer avec humour l’un des deux nouveaux messages de la campagne de sensibilisation “Quand on arrive en Parc”. Marcheurs, chasseurs... Partageons la nature “Le Parc est un territoire classé, reconnu pour ses richesses naturelles, culturelles, paysagères... Mais ce n’est pas un sanctuaire, il est habité, il est facile d’accès pour tous ceux qui viennent profiter de ces grands espaces. Cela nous donne une responsabilité partagée de préservation” introduit Marc Guibert, vice-président du Parc. “Ma commune, Condom d’Aubrac, c’est 320 hectares de montagne, de forêts, de pâtures…” explique madame le maire, Geneviève Gasq-Barès, “la multifonctionnalité des espaces naturels c’est fondamental pour nous. Les gens ont envie de venir, de se ressourcer dans ces grands espaces qui sont utilisés de multiples manières.” Nicolas Cayssiols et Christophe Rieutort, des Fédérations de chasse de l’Aveyron et de la Lozère sont clairs “Tout le monde peut se promener en forêt, même en cette saison, c’est à nous, chasseurs, de faire attention. C’est la consigne que nous faisons passer dans nos rangs.” “Depuis 1 an, nous travaillons avec de nombreuses associations de sports de pleine nature”, poursuit l’aveyronnais. “Les parcours de leurs sorties sont transmis aux sociétés de chasse qui s’adaptent en fonction. Les gens se rencontrent plus et ça se passe très bien”. “Les espaces naturels sont tous privés, communaux ou sectionaux. Il faut avoir conscience de cela. Quand on s’y promène, il est demandé de rester sur les sentiers et de bien refermer les clôtures de parcelles.” précise Gonzalo Diaz, accompagnateur en montagne. “A l’Office national des forêts, nous faisons aussi de la sensibilisation. Quand on connaît mieux la nature, on peut mieux la préserver” conclut Hermann Myly, de l’ONF Lozère. Restez à distance des animaux sauvages Deuxième message important, “laissez-nous bramer !” en clin d'œil à la chanson de Gold. “L’an passé, en même temps que nous comptions les cerfs, nous avons dénombré 70 faisceaux lumineux dans les forêts” raconte Nicolas Cayssiols. “Il est interdit d’éclairer des animaux sauvages la nuit” rappelle Cédric Giral, chef de service de l’Office français de la biodiversité en Lozère. “Les cerfs, comme tous les autres animaux, ont besoin de quiétude, surtout la nuit. Entrer dans les forêts, s’approcher des animaux avec des lampes torches, ou des phares de voiture, a des impacts sur leur comportement.” “Venez au bord des routes, éteignez les lumières, la sono, et profitez du spectacle ! En restant loin, sur un point surplombant les vallées, on entend très bien le brame du cerf” invite, enthousiaste, Geneviève Gasq-Barès.
Biches - Théo Bonnefous
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