Site Natura 2000 « Gorges de la Truyère »

Biodiversité

Les gorges de la Truyère sont classées « Zone de Protection Spéciale » au réseau européen Natura 2000 en application de la directive Oiseaux.

Décomposé administrativement en deux sites, l’un est situé dans l’Aveyron, occupant une surface de 16 681 ha répartis sur 14 communes, l’autre est situé dans le cantal occupant une superficie de 21 569 ha . Dans son ensemble, il couvre les versants abrupts de la Truyère ainsi que les rebords du plateau de l’Aubrac et du Carladez depuis la commune de Chaliers dans le cantal jusqu’à la commune d’Entraygues sur Truyère.

Inscrits dans une démarche de concertation et de prise en compte des enjeux environnementaux dans le développement du territoire, ces sites ont été désignés pour préserver 13 oiseaux d’intérêt communautaire dont deux rapaces rupestres :

Hibou grand-duc - Romain Monlong

Faucon pélerin - Renaud Dengreville

Circaète Jean le Blanc - Romain Monlong

Bondrée - Renaud Dengreville

Milan royal - Renaud Dengreville

Des rapaces forestiers :

L’aigle botté, migrateur présent sur les gorges de la Truyère d’avril à septembre, nicheur dans les forêts de chênes ou de châtaigniers et prédateur généraliste chassant en milieux ouverts,
La bondrée apivore, migrateur présent de mai à août, prédateur spécialisé dans les hyménoptères (insectes de la famille des bourdons, guêpes, abeilles,...),
Le circaète Jean-le-Blanc, migrateur présent sur le site de mai à août, il élève un unique jeune dans son nid placé généralement au sommet d’un pin sylvestre, il est spécialisé dans la chasse des reptiles qui composent une écrasante majorité de son régime alimentaire,
Le milan noir, le plus fréquent des rapaces d’intérêt communautaire sur ce site, migrateur présent de fin mars à août, prédateur opportuniste, qui tend à se spécialiser dans la consommation des animaux morts, dont les poissons,
Le milan royal, sédentaire et prédateur généraliste, il connaît une forte régression en France depuis les années 1990.

Deux oiseaux des landes :

Deux passereaux agricoles :

L’alouette lulu, sédentaire, nichant au sol dans les prairies ouvertes ou bocagères du site, insectivore diversifiant son régime alimentaire hivernal par des graines,
La pie-grièche écorcheur, « rapace miniature » chassant majoritairement de gros insectes mais ne dédaignant pas à l’occasion des lézards, oisillons ou petits mammifères, fréquentant les prairies bocagères pâturées de mai à août avant de partir en migration.

Deux picidés (famille des pics) :

Le pic mar, sédentaire, insectivore fréquentant les vieux arbres où il trouve sa nourriture et où il niche.
Le torcol fourmilier, au plumage brun et gris tacheté, migrateur, insectivore se nourrissant au sol de fourmis et autres insectes et larves, nichant dans des cavités qu’il trouve dans les haies des bocages ou bien dans les vergers.
Le pic noir qui est l’un des plus grands pics au monde est bien présents dans les vieilles forêts du site. Il est facilement reconnaissable à la couleur noire de son plumage.

Les gorges de la Truyère constituent un territoire d’importance majeure pour la nidification de ces oiseaux mais aussi pour la migration de ceux qui se déplacent vers l’Afrique subsaharienne pour l’hiver. Il s’agit en effet un couloir de migration majeur au sein du Massif central.