En écho à la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, le Parc de l’Aubrac a renouvelé sa campagne de sensibilisation en 2022 en s’engageant dans le déploiement de la campagne nationale « Que la Montagne est belle ».
Le territoire du Parc de l’Aubrac, allant d’Entraygues-sur-Truyère à l’ouest à Aumont-Aubrac à l’est, est un havre de paix, de nature préservée et d’activités ressourçantes. 53 itinéraires référencés, 1 981 km à parcourir à pied, à cheval ou à vélo,… Sans oublier sa gastronomie, ses producteurs locaux, ses visites patrimoniales et ses hébergements de qualité.
Mais cet environnement préservé impose les efforts de tous pour le maintenir ainsi. Les français sont très nombreux à vouloir profiter d’une échappée belle à la campagne mais ils ne connaissent pas tous les comportements à adopter pour respecter la nature et les activités pastorales.
Pour autant, la montagne doit rester un lieu naturel de liberté : aucune campagne efficace ne saurait braquer les visiteurs en quête de détente dans la nature ! Avec “Que la montagne est belle”, le Parc a choisi l’humour – désarmant – et la pédagogie pour « éclairer » les néophytes avec des slogans inspirés de chansons revisitées : « Ne me quitte pas » accompagné de la mention « aucun déchet n’a de place dans la nature », «Oh… j’vais tout casser si vous touchez au fruit de mes entrailles » pour rappeler qu’il vaut mieux se tenir à distance des vaches, « Il était où, hein… Le Youki ? » pour inciter à tenir son chien en laisse, ou « Ferme la barrière Djaja, y’a pas moyen Djaja » inspiré de la chanson de Aya Nakamura. Des clins d’oeils musicaux pour tous les goûts !
C’est le Parc des Pyrénées catalanes qui, en 2021, crée la campagne « Que la montagne est belle » et conceptualise les visuels et les messages associés aux grands classiques de la variété française. Le succès est tel que la campagne est très vite reprise sur le territoire avec des affichages spontanés chez les commerçants.
En 2022, le Parc des Pyrénées Catalanes propose aux autres Parcs d’Occitanie de réutiliser ces visuels, proposition immédiatement retenue par le Parc de l’Aubrac qui fait imprimer 900 affiches, 5000 stickers et une bâche et s’appuie sur le réseau des Offices de tourisme pour les distribuer sur tout le territoire, ainsi que ainsi que dans les abribus du Conseil départemental de l’Aveyron. Un visuel “spécial Aubrac” a été créé pour s’adapter à la race locale. Ce printemps, la Fédération des Parcs signe une convention de coopération pour mettre la campagne à disposition de l’ensemble du réseau des 58 Parcs. La campagne est renommée « Quand on arrive en Parc » pour correspondre à l’image de tous les Parcs.
En référence à : Ne me quitte pas, Jacques Brel, 1972
Quand masques, mouchoirs, mégots et autres déchets en tout genre se retrouvent dans le milieu naturel, c’est tout un écosystème qui est pénalisé : dégradation du paysage, pollution des eaux, intoxication de la faune… Le Parc de l’Aubrac en appelle au civisme de chacun pour faire changer les comportements et ne plus voir de déchets volontairement jetés dans la nature.
En référence à : Ma Benz, NTM, 1998
Nos routes ne sont pas utilisées que par les voitures. Vélo de tourisme, randonneurs, pèlerins sur le chemin de Saint Jacques,… autant de raisons pour garder une allure modérée et profiter des paysages.
Le trafic routier est aussi source de graves préjudices pour la faune sauvage. Les premiers touchés sont les rapaces nocturnes, les chauves-souris et les amphibiens. Au-delà de leur action de préservation, avec par exemple l’installation de passage à faune, les Parcs recommandent tout simplement de ralentir sa vitesse pour diminuer le risque de mortalité de ces animaux.
En référence à : Laissez-moi danser, Dalida, 1979
Pour de nombreux promeneurs, la cueillette fait partie du plaisir de la balade. Encadrée par une législation souple, la cueillette peut être tolérée dans certains espaces naturels. Toutefois, de manière générale, les Parcs recommandent de ne pas prélever de flore sous toutes ses formes (bouquet de fleurs, cueillette des baies, plantes sauvages, etc…) car c’est bien souvent tout un écosystème qui trouve son équilibre par la présence de ces végétaux, dont certains peuvent d’ailleurs être protégés. Anémone pulsatile, narcisse des poètes, ligulaire de sibérie ou fritillaire pintade sont de très jolies fleurs présentes sur l’Aubrac, et protégées. A ne prendre qu’en photo !
En référence à : Toi mon toit, Eli Medeiros, 1986
La faune sauvage subit de plein fouet la surfréquentation des milieux. La saison estivale est une période clé pour les animaux de par leur cycle de reproduction et d’élevage des jeunes. Ainsi, les Parcs recommandent de ne pas interagir avec les animaux, ou de prendre contact avec les structures spécialisées dans l’accueil et le soin à la faune sauvage en cas d’animal vu « en détresse ».
En référence à : Le Youki, Richard Gotainer, 1988
Fidèle compagnon, le chien accompagne promeneurs et touristes lors des balades. A proximité des troupeaux, il peut effrayer une vache qui, voulant protéger son veau, a le réflexe de charger l’agresseur, et son maître avec.
Les chiens peuvent aussi être à l’origine de dérangements pour la faune sauvage en cherchant à les débusquer, en s’introduisant dans les terriers, ou en pourchassant la faune sauvage.
En référence à : Chacun sa route, Tonton David, 1994
1 981 km de sentiers balisés. Chemin de Saint Jacques, Tour des Monts d’Aubrac, voies vertes, sentiers d’interprétation et autres parcours maillent le territoire et s’adaptent à toutes les pratiques, familiales ou sportives.
Les Parcs appellent les promeneurs à respecter le balisage de ces itinéraires pour des raisons de sécurité mais aussi par respect du milieu naturel afin d’éviter sa dégradation.
En référence à : Les restos du Cœur, Jean-Jacques Goldman, 1994
La montagne est un milieu vivant où de multiples acteurs se côtoient. Randonneurs, cyclistes, cavaliers mais aussi éleveurs, forestiers, chasseurs,…
Pour partager le milieu en harmonie, les Parcs prônent le respect et la bienveillance.
En référence à : Love is all, Roger Glover et Guest, 1974
Les rivières, lacs et zones humides (tourbières, prairies humides…), très nombreux sur l’Aubrac, constituent un patrimoine naturel majeur et un enjeu essentiel pour la préservation de la ressource en eau pour l’ensemble des usagers face aux effets du changement climatique. Le Parc est engagé dans de nombreuses actions de réhabilitation et de préservation de ces milieux d’exception.
En référence à : Retiens la nuit, Johnny Hallyday, 1961
L’éclairage nocturne, qu’il provienne d’une infrastructure, d’un particulier, d’une entreprise ou d’une collectivité, peut impacter la qualité du ciel étoilé et la biodiversité telle que les chauve-souris ou les insectes. Comme de très nombreux Parcs, l’Aubrac s’engage depuis 2020 pour mieux connaître et valoriser la ressource nuit. Les communes de Mur-de-Barrez, Chaudes-Aigues, Prades d’Aubrac, Marchastel, Saint Chély d’Aubrac ont été accompagnées afin de faire évoluer leurs pratiques d’éclairage en permettant de maîtriser la pollution lumineuse, en réduisant la consommation énergétique, en réduisant leur impact.
En référence à : Mon fils ma bataille, Daniel Balavoine, 1980
En référence à : Djadja, Aya Nakamura, 2018
Les paysages de l’Aubrac sont façonnés par le pâturage des bovins qui y sont présents pendant toute la durée de la belle saison. Dans leurs estives, les troupeaux sont parfois à proximité immédiate des sentiers et donc des promeneurs.
La vache Aubrac a pour qualité d’être très maternelle, c’est-à-dire qu’elle veille de près sur son veau et gare à ceux qui s’en approchent !
La plupart des vaches aubrac ont de magnifiques cornes. Attention, elles sont aussi de vrais dangers et causent des accidents régulièrement. Une charge, une réaction de panique ou juste un faux-mouvement peut encorner celui qui se trouve à proximité, la congénère comme l’humain. Les Parcs préconisent de garder ses distances avec les troupeaux pour sa propre sécurité, mais aussi pour ne pas troubler la tranquillité des bêtes.
Attention aussi à veiller à la bonne fermeture des clôtures quand les sentiers traversent les zones pâturées. Les estives sont très grandes, quand on passe, on ne voit parfois pas le troupeau. Mais si la barrière reste ouverte, les vaches peuvent s’échapper, se perdre et divaguer sur les routes, ce qui peut être très dangereux !