Dans la Charte du Parc de l’Aubrac, la mesure 13 vise à préserver ou recréer un réseau écologique propice à la vie nocturne, en particulier pour améliorer sa compréhension et favoriser un éclairage public en accord avec ces continuités écologiques.
L’Aubrac fait partie des rares territoires français qui possèdent un ciel nocturne d’une qualité exceptionnelle. Cela constitue à la fois un atout et une responsabilité.
28 des 35 espèces de chauves-souris protégées en France sont présentes sur l’Aubrac. 70% de la faune a une activité nocturne. Sur 5000 espèces de papillons en France, 4700 sont nocturnes… Toute cette activité nocturne qu’on ne soupçonne pas participe fortement à la pollinisation de la flore sauvage et des cultures, qui sont finalement à la base de production alimentaire.
La qualité du ciel nocturne de l’Aubrac est directement liée à ce que l’on appelle la “trame noire”, c’est-à-dire l’ensemble des zones bénéficiant d’une certaine obscurité et empruntées par les espèces animales nocturnes. Le degré de luminosité artificielle imposé par les lampadaires, les enseignes, les phares de voitures… délimite ces continuités écologiques dont l’impact sur la biodiversité est de plus en plus reconnu.
Outre l’enjeu sociétal lié à la préservation de la nuit, le thème est une véritable ressource pour valoriser de manière innovante et insolite les richesses de notre territoire : connaissance du ciel étoilé, des animaux nocturnes, des contes ancestraux… d’où l’intérêt du thème dans les programmes éducatifs.
Dans la Charte du Parc, plusieurs mesures visent à préserver la nuit, pour le maintien des continuités écologiques comme pour les enjeux d’économies d’énergie. Depuis 2020, le Parc de l’Aubrac a engagé le programme d’actions dénommé “Ressource Nuit : Étudier, expérimenter et s’approprier la biodiversité nocturne de l’Aubrac pour la préserver” grâce à des financements de l’Europe, de l’État et des régions Occitanie et Auvergne Rhône Alpes.
Le thème se déploie de manière transversale et se décline autour d’actions liant les enjeux énergétiques, écologiques, éducatifs et culturels.