A une flore riche et variée répond une faune qui, naturellement, l’est encore plus !
Bien entendu, on pense immédiatement :
Mais pour appréhender la richesse de la faune du massif de l’Aubrac, il faut savoir regarder au-delà de ces espèces renommées, pour s’attacher à d’autres, plus discrètes, qui ont pourtant une importance majeure pour le territoire.
On compte de nombreuses espèces d’oiseaux. Le milan royal, le faucon pélerin, l’aigle botté, le circaète-Jean-le-Blanc, le busard Saint Martin, etc… Certains migrateurs, comme le milan noir, passent la belle saison dans les gorges ou sur le plateau.
Les papillons, les criquets, sauterelles et grillons,… sont nombreux et variés. Ils permettent l’alimentation de beaucoup d’espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles.
Parmi les papillons de jour, des espèces très rares se maintiennent sur l’Aubrac. Plusieurs d’entre elles sont présentes sur les tourbières, où certaines plantes tout aussi rares permettent l’alimentation de leurs chenilles. C’est le cas du nacré de la canneberge qui se nourrit de canneberges, de l’azuré des mouillères avec la gentiane pneumonanthe ou encore du damier de la succise avec la succise des prés.
Une rencontre avec un animal sauvage est un moment privilégié. Pour augmenter mes chances d’observer la vie sauvage, la discrétion est indispensable et ses « horaires » (aube et crépuscule) sont, en général, un peu différents des nôtres. Eté comme hiver lors de mes randonnées, je veille à ne pas approcher de trop près la faune sauvage, et j’utilise des jumelles pour les observer confortablement sans leur nuire.
Chacun d’entre nous a déjà entendu parler de la mouche de mai ou encore des porte-bois que l’on trouve au fond des ruisseaux.
Autant d’individus qui permettent l’alimentation de la truite fario, mais aussi de chauves-souris, d’oiseaux et d’amphibiens.
Au fond des ruisseaux, à bien y regarder, l’on peut y trouver une espèce incongrue. La mulette perlière, mollusque en forte régression en France, est présente sur l’Aubrac. Elle filtre l’eau pour y trouver sa nourriture et contribue ainsi à nous fournir une eau de qualité.
Inclassable ! C’est un étrange coléoptère dont la larve vit cachée à l’intérieur de troncs de vieux hêtres pendant plusieurs années : elle s’y nourrit du bois en décomposition. Arrivé à maturité, l’adulte, aux couleurs spectaculaires, sort de l’arbre pour trouver un partenaire et se reproduire. Cette vie au grand jour ne dure que quelques semaines.