Les boraldes, ces cours d’eau qui prennent leur source au pied des sommets de l’Aubrac, dévalent les pentes du massif pour se jeter dans le Lot, 800 à 1000 mètres plus bas ! Ils donnent leur nom à ces paysages aux reliefs spectaculaires. Situées au sud du territoire, perchées au-dessus de la Vallée du Lot, les boraldes laissent une impression de fortes pentes et de nature préservée. Trop raides pour être habitables, les Boraldes sont essentiellement boisées. Quelques replats des croupes et leurs flancs moins raides accueillent quelques prairies et terres cultivées. Les « puechs » plus exposés, qui dominent les croupes, restent également boisés, portant un manteau forestier aux reliefs mouvementés.
Le fort dénivelé est propice à un gradient de végétation bien affirmé. Les hauts de pentes portent des forêts de hêtres et de résineux (épicéas, sapins), tandis qu’à l’aval les chênes et les châtaigniers dominent, laissant même la place à une influence méridionale qui se traduit par la présence de fruitiers et de noyers.
La forme des vallées trahit la présence du schiste, l’érosion ayant décapé les basaltes hérités des coulées volcaniques. A l’aval, les dépôts sédimentaires gréseux et surtout calcaires se maintiennent en replats, annonçant les paysages de la vallée du Lot et des avant-causses.
Les villages s’implantent pour la quasi-totalité sur les croupes proches de la vallée du Lot ou de la Colagne, souvent à la faveur d’une exposition sud bien marquée : Montagut, Nogardel, Saint-Pierre-de-Nogaret, Trélans, le Besset, Saint-Germain-du-Teil, Combret, les Salces, Fabrèges. Ils composent ainsi des sites bâtis lisibles et de qualité, traits remarquables des boraldes.
La montagne des Enguilhens est un espace pastoral dédié à l’élevage, entouré par une forêt qui forme comme un écrin.
Son histoire longue d’un millier d’années est illustrée par la grange de Guilhem et, plus récemment, lors de la seconde guerre mondiale, par la grotte du maquis de Roland. Réquisitionnés par l’occupant pour le travail obligatoire en Allemagne, quelques jeunes du pays se sont caché dans la petite grotte pour y échapper. Contactés par la Résistance en 1943, ils vont jouer un rôle essentiel dans l’approvisionnement des différents secteurs de résistance par les parachutages de munitions et de combattants sur cette montagne isolée, difficile d’accès.
Il offre des points de vue uniques dans un paysage de moyenne montagne : panorama sur la Vallée du Lot, Roquelaure, Lassouts, et Saint Côme d’Olt.
Le territoire du Parc naturel régional de l’Aubrac offre une mosaïque de paysages très variés, principalement liés à la géologie et l’activité humaine.