L’Aubrac a développé ses savoir-faire et ses traditions autour de l’artisanat et de l’agriculture.
L’élevage des vaches de race Aubrac est considéré comme un savoir-faire, car il se pratique encore comme une activité respectant un ensemble de règles héritées d’une excellente connaissance du pays et de ses ressources. Plusieurs signes de qualité y sont attachés. Diverses fêtes traditionnelles mettent à l’honneur ces savoir-faire, comme les fêtes de la Transhumance, de l’Estive, de la Race Aubrac et les concours agricoles. Elles allient habilement tradition et modernité.
Hommage permanent à la race Aubrac et œuvre des beaux-arts, le taureau de Laguiole, statue de bronze de 1m80 par 3m, réalisée par Georges Guyot, trône majestueusement sur son socle d’orgues basaltiques, au centre du foirail de Laguiole depuis son inauguration le 10 août 1947.
Dès le Moyen-âge, la fabrication d’outils tranchants et de lames est attestée dans la seigneurie de Laguiole. Sous l’Ancien Régime, ce sont les taillandiers et les forgerons qui produisent des couteaux très simples et les outils taillants et tranchants nécessaires à la vie paysanne.
Le couteau local emblématique, porté par les paysans de l’Aubrac, est le capuchadou (couteau à lame fixe muni d’un manche rond en frêne ou en buis), qui sera fabriqué jusque dans les années 1920 à Laguiole.
Au début du XIXe siècle, les premiers couteliers s’installent à Laguiole : Moulin, Glaise, Calmels, Mas et Pagès. Ils remplaceront progressivement les taillandiers. Les premiers couteaux fermants sont produits à partir de 1829. En 1840, ces « laguiole droits » sont munis d’un poinçon, puis en 1880 d’un tire-bouchon.
En 1870, l’activité coutelière prend son essor à Laguiole, la profession emploie désormais 12 couteliers. La période 1908-1909 voit un événement important : les premières abeilles viennent orner la mouche en tête du ressort. L’abeille sera désormais l’emblème du couteau de Laguiole. La première guerre mondiale sonne le glas de la coutellerie laguiolaise. À l’issue du conflit, l’effectif ouvrier a pratiquement disparu.
En 1985, une équipe de passionnés et d’élus du plateau de l’Aubrac facilite le retour d’une fabrication du couteau de Laguiole dans son berceau d’origine. Et le miracle s’opère. La fantastique aventure du couteau de Laguiole est perpétuée avec succès. Le couteau fabriqué sur place génère plus d’une centaine d’emplois. Il inspire des designers contemporains, qui allient tradition et modernité.
L’activité coutelière à Laguiole est une réalité vivante et dynamique comme le démontrent les nombreux ateliers et boutiques dans le village. Amour du travail bien fait, tradition, ouverture vers l’avenir et modernité sont les maîtres mots des fabricants couteliers qui accueillent et présentent volontiers leur savoir-faire aux visiteurs. 15 coutelleries fonctionnent à Laguiole, dont plusieurs proposent la visite des ateliers. Laguiole revendique l’authenticité et le savoir-faire autour de cet objet d’art.
Ce matériau traditionnel local en schiste gris scintillant ou en schiste ardoisier gris bleu, couvre la majorité des bâtiments du territoire (burons, maisons, granges-étables, fours…). Au Cayrol, des ardoisières ont notamment fourni les lauzes des bâtiments et maisons du territoire.
Les danses traditionnelles se pratiquent dans les bals et les soirées. La cabrette est un instrument à vent traditionnel de la famille des cornemuses. Le XIXe siècle est celui de l’âge d’or de l’instrument, tous les bals de la région et des auvergnats de Paris sont donnés au son de cet instrument. Le nombre de cabretaïres en activité est important. L’accordéon supplante la cabrette vers 1890. Aujourd’hui, la transmission de ce savoir est assurée par des conservatoires et des associations. Depuis 2018, la pratique de la cabrette a été inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
A Vines, le Musée des cornemuses du monde permet de découvrir une exposition de cornemuses françaises, d’Europe, de vielles et d’accordéons, ainsi qu’un atelier de fabrication et une salle de projection sur la vie paysanne.
Le plus connu et pratiqué des chants traditionnels, « Lo Mazuc », sert de ralliement autour d’une identité et d’une culture commune, ancrées dans l’histoire des burons. Certains villages ont leur propre chant, repris en chœur lors des fêtes et retrouvailles, par exemple à Saint Geniez d’Olt, Lo Cansoun de Sent Ginièis. Il existe également de nombreux groupes folkloriques locaux.
La langue d’Oc fait partie intégrante des échanges entre habitants. Ce « parler du quotidien » perdure et fait l’objet de programmes pédagogiques pour assurer sa transmission.
La pratique des jeux est associée aux évènements festifs. C’est le cas de la Quille de huit.
Il existe de nombreuses écoles sur le territoire qui perpétuent cette tradition. Les Quilles de huit comptent près de 4 500 licenciés en France. Le jeu est constitué d’une boule, de quilles joueuses et de quilles debout. La partie de se décompose en 9 coups répartis sur 5 distances de lancer, allant de 1 à 20 mètres. Deux types de lancer :